Tokitae, la plus vieille orque en captivité, va bientôt retrouver la liberté

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Tokitae, une femelle orque qui vit depuis 50 ans dans un parc aquatique de Miami, va bientôt retrouver la liberté. Elle sera relâchée dans son milieu naturel, l’océan Pacifique, où elle avait été capturée étant petite.  C’est une victoire pour Tokitae, aussi appelée Lolita, qui est l’orque la plus vieille en captivité. Elle devait faire des spectacles au Miami Seaquarium, dans un bassin trop petit et insalubre. Sa santé s’est dégradée à cause de l’eau sale, du soleil et de la nourriture avariée.

Grâce à la mobilisation des associations de défense des animaux et des peuples autochtones, qui considèrent les orques comme leur famille, un accord a été trouvé avec le propriétaire du parc pour libérer Tokitae. Un riche homme d’affaires a aussi participé au financement de son transport vers le Pacifique.

Tokitae pourrait ainsi revoir sa mère, qui nage toujours dans la mer de Salish, au nord-ouest des États-Unis. Elle fait partie de la famille d’orques résidentes de cette région, nommée Sk’aliCh’elh par les indigènes. Son nom d’origine est Sk’aliCh’elh-tenaut.

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Tokitae devra attendre entre un an et demi et deux ans avant de retrouver la liberté. Elle sera transférée dans la zone de Puget Sound, une étendue d’eau de l’océan Pacifique située au Nord-Ouest des États-Unis, dans l’État de Washington. Pendant sa captivité, elle a souffert de vivre dans un bassin trop petit et sale qui a abîmé sa peau et de manger des poissons pourris qui ont perturbé son système digestif.

Ces dernières années, sa situation avait ému des membres de la tribu indigène Lummi et des associations de défense des animaux. La campagne pour la libération de Tokitae avait ensuite bénéficié d’un soutien financier important de la part de Jim Irsay, propriétaire de l’équipe NFL (football américain) des Indianapolis Colts.

Tokitae a été victime d’une pêche brutale il y a 50 ans, dans les eaux tranquilles de Penn Cove près de Whibdey Island, au large de l’État de Washington. Des hommes armés de harpons et de fusils avaient regroupé un groupe d’orques, séparant les petits de leurs mères.

Cette pêche violente avait alors entraîné la mort d’une dizaine d’orques et la capture d’une cinquantaine d’autres orques, destinées à être montrées en captivité. Tokitae, qui était encore un bébé orque de quatre ans, faisait partie des malheureux prisonniers. Désormais promise à un avenir plus paisible et libre, Tokitae pourrait même revoir certains membres de sa famille, dont sa mère âgée de 90 ans. Cependant, la question de son transport reste une inquiétude au regard de la mauvaise santé de l’orque. En effet, l’infection que Tokitae a attrapé en captivité pourrait se propager aux autres orques.

Il appartiendra donc aux agences fédérales habilitées de réfléchir et de valider le processus de transfert de l’orque, en tenant compte du stress que peut provoquer ce voyage mais aussi de l’adaptation dans un nouvel environnement sauvage.