Lasiodora parahybana : tout savoir sur la mygale saumonée

Photo : capture d'écran Instagram @major.fluff

La mygale saumonée (Lasiodora parahybana) est une espèce d'araignées mygalomorphes de la famille des Theraphosidae, originaire du nord-est du Brésil. Elle est considérée comme la quatrième plus grande mygale du monde, avec une envergure pouvant atteindre 28 cm. Elle doit son nom aux poils roses-rouges qui ornent ses pattes, ses chélicères et son abdomen. C'est une espèce populaire dans le hobby des arachnophiles, car elle est facile à élever et à reproduire. Elle est également réputée pour être docile, bien qu'elle puisse mordre ou lancer des poils urticants en cas de menace.

Maintenance en captivité

La mygale saumonée a besoin d'un terrarium spacieux et bien ventilé, avec une hauteur minimale de 30 cm. Le substrat doit être composé de tourbe, de vermiculite ou de fibre de coco, et avoir une épaisseur d'au moins 15 cm pour permettre à l'araignée de creuser des galeries. Il faut également lui fournir des cachettes, comme des écorces, des tubes ou des pots en terre cuite renversés. La température doit être maintenue entre 24 et 28°C le jour, et entre 20 et 24°C la nuit. L'hygrométrie doit être comprise entre 60 et 80%, et peut être augmentée en pulvérisant de l'eau tiède sur le substrat une fois par semaine.

Alimentation

La mygale saumonée est un prédateur vorace, qui se nourrit principalement d'insectes vivants, comme des grillons, des blattes ou des vers de farine. Elle peut aussi occasionnellement consommer des proies plus grosses, comme des souriceaux ou des oisillons. Il faut lui donner une proie par semaine environ, en fonction de sa taille et de son appétit. Il faut éviter de lui donner des proies trop grosses ou trop dures, qui pourraient blesser ses chélicères ou ses crochets venimeux. Il faut également retirer les restes de nourriture non consommés après 24 heures, pour éviter les moisissures ou les parasites.

Reproduction

La mygale saumonée atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de deux ans. Le mâle se reconnaît à ses crochets tibiaux sur les premières pattes, qui servent à immobiliser les chélicères de la femelle pendant l'accouplement. Il faut introduire le mâle dans le terrarium de la femelle après l'avoir nourrie copieusement, et surveiller leur comportement. Si la femelle est réceptive, elle va lever son abdomen et exposer son éperon génital. Le mâle va alors s'approcher prudemment et insérer un crochet dans l'éperon, tout en déposant son sperme avec ses bulbes copulateurs situés à l'extrémité de ses pédipalpes. L'accouplement peut durer quelques minutes ou quelques heures, selon les individus. Il faut retirer le mâle dès qu'il se détache, car la femelle peut devenir agressive et le dévorer.

Après l'accouplement, la femelle va tisser un cocon contenant entre 1200 et 3000 œufs, qu'elle va garder sous son abdomen pendant environ deux mois. Les jeunes vont éclore sous forme de larves blanches, appelées protonymphes. Elles vont rester dans le cocon pendant quelques semaines, jusqu'à leur première mue qui les transforme en araignées miniatures, appelées post-larves ou spiderlings. Elles vont alors sortir du cocon et se disperser dans le terrarium. Il faut alors les séparer de la mère et les placer dans des petits contenants individuels, avec un substrat humide et une petite cachette. Il faut les nourrir avec des micro-grillons ou des drosophiles, et les arroser régulièrement. Les spiderlings vont muer plusieurs fois avant d'atteindre leur taille adulte, ce qui peut prendre entre un et deux ans.

Plantes adaptées à la mygale saumonée

La mygale saumonée n'a pas besoin de plantes dans son terrarium, mais certaines peuvent être ajoutées pour créer un décor plus naturel et offrir des cachettes supplémentaires. Il faut choisir des plantes robustes, qui supportent bien l'humidité et la chaleur, et qui ne sont pas toxiques pour l'araignée. 

Voici quelques exemples de plantes adaptées à la mygale saumonée :

- Le pothos (Epipremnum aureum) : c'est une plante grimpante aux feuilles vertes et jaunes, qui peut être fixée sur les parois du terrarium ou sur des branches. Elle résiste bien à l'ombre et à l'humidité, et ne nécessite pas beaucoup d'entretien.

- Le ficus (Ficus benjamina) : c'est un arbuste aux feuilles vert foncé, qui peut atteindre plusieurs mètres de hauteur. Il faut le tailler régulièrement pour qu'il ne prenne pas trop de place dans le terrarium. Il apprécie la lumière indirecte et l'arrosage modéré.

- Le chlorophytum (Chlorophytum comosum) : c'est une plante herbacée aux feuilles vertes et blanches, qui produit des stolons portant des petites plantules. Elle peut être plantée dans le substrat ou suspendue dans le terrarium. Elle supporte bien la sécheresse et les variations de température.

- Le sansevieria (Sansevieria trifasciata) : c'est une plante succulente aux feuilles vertes et jaunes, qui forme des touffes érigées. Elle peut être plantée dans le substrat ou dans des pots. Elle demande peu d'eau et de lumière, et résiste bien aux maladies.

⚠️ Il faut éviter les plantes trop fragiles, trop grandes ou trop envahissantes, qui pourraient gêner l'araignée ou être endommagées par ses activités. Il faut également veiller à ce que les plantes ne soient pas traitées avec des pesticides ou des engrais chimiques, qui pourraient être nocifs pour l'araignée.⚠️

Photo : capture d'écran Instagram @lukaz_kmieciak

La mygale saumonée est une espèce fascinante, qui impressionne par sa taille et sa couleur. C'est une araignée facile à élever en captivité, à condition de lui offrir un terrarium adapté à ses besoins. Elle se nourrit principalement d'insectes vivants, mais peut aussi accepter des proies plus grosses occasionnellement. Elle se reproduit facilement, et produit des cocons contenant des milliers d'œufs. Elle peut vivre jusqu'à 15 ans, et se montre généralement docile avec son propriétaire. Cependant, il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un animal sauvage, qui peut mordre ou lancer des poils urticants en cas de stress ou de danger. Il faut donc la manipuler avec précaution et respect, et que lorsque c'est nécessaire.

J'espère que cet article vous a plu et vous a appris des choses sur la mygale saumonée. Si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas à me les faire savoir.